Le sujet des droits des personnes trans encore une fois sacrifié au bénéfice de la clownerie médiatique sur la "cancel culture". Un choix de traitement feignant qui montre bien l'incapacité des grands médias à faire leur travail sur ces sujets.
En avril dernier, dans le cadre d’une campagne particulièrement intense et vicieuse contre les droits des personnes trans, la Cour Suprême britannique a tranché en défaveur de celles-ci en ce qui concerne tous les cas de protection face au sexisme et de défense des inégalités femmes-hommes. Cette décision, prétextaient les juges, permettrait de “garantir la clarté” des définitions légales de ce que sont les hommes et les femmes, et donc des protections touchant ces dernières contre le sexisme. Elle se basait sur l’idée que cette définition était “évidente” et basée sur “la capacité à porter un enfant”, ce qui comme l’indique la féministe Maud Royer ouvre la porte à une quantité phénoménale d’abus sur l’ensemble des femmes et de leurs droits. Quoiqu’il en soit, la jurisprudence applicable depuis cette date implique que la loi de 2010 sur l’égalité des sexes ne doit pas être appliquée en ce qui concerne les personnes trans, et que par conséquent, entre autres, il est désormais légal d’exclure les femmes trans des centres dédiés à l’accueil des victimes de viol et de violences domestiques (condamnant ainsi un groupe particulièrement vulnérable face à ces crimes à devoir choisir entre vivre avec un abuseur ou vivre à la rue, par exemple).
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