Journée internationale du droit de détester les femmes

Pour les organisations et collectifs féministes, le 8 mars est un date-phare permettant d’évoquer les nombreux enjeux d’inégalité et de nécessité de l’émancipation des femmes. Dans le petit monde des paniques morales, c’est une date-phare permettant de dire tout le mal qu’on pense des féministes, sur fond de backlash réactionnaire.

Panique à Bord
8 min ⋅ 08/03/2025

Privées de récré ?

Dans le courant de la journée du 7 mars, la nouvelle est tombée : le préfet de police de Paris Laurent Nuñez ordonne l’interdiction de la manifestation nocturne qui doit avoir lieu le soir même, conformément à la tradition des marches de nuit. Une manifestation qui s’est toujours voulue plus colérique, plus radicale, plus politique aussi que les cortèges de jour, auxquels les manifestantes vont aussi. Une manifestation dont Le Pointi n’oublie pas de rappeler, selon la tradition également bien établie de la presse de droite, qu’elle est « interdite » (en mixité choisie, en réalité) sans hommes hétérosexuels. Si l’ordre est cassé par un tribunal plus tard dans la journée, le message envoyé par la préfecture est clair : ce n’est pas aux organisatrices du mouvement féministe de choisir les bornes de ce mouvement, c’est à l’État de le faire. Comme si finalement le mouvement des femmes était un mouvement de gamines qu’on peut priver de récré si elle détourne l’occasion qu’on veut bien donner à de jolies petites marionnettes de faire leur petit tour avant de s’en aller profiter des 20% de réduction chez la marque de votre choix pour fêter une bonne fête de La Fâme.

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Panique à Bord

Par Margot A Mahoudeau

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